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SESSION -ATELIER de 2 jours -18 et 19 mars, Angers: usage des Huiles essentielles dans les maladies courantes.
ambiance sympathique avec échanges de connaissances et de savoir-faire entre participants. Atelier de préparations réalisées par les participants.
Retour de mission de Michel Pidoux d'Antsitrabe et de Vohimana-mars 2024,
RAPPORT :
1- sur les impressions globales concernant le pays: la pauvreté s'accroit, les prix des Produits de Premières nécessité (PPN) -dont le riz, ont augmenté; un rapport récent de la banque mondiale sur Madagascar le confirme et souligne une pauvreté accentuée en zone urbaine par rapport aux zones rurales. A Antsirabe, les tireurs de pousse-pousse sont beaucoup plus nombreux, surtout les vélopousses qui demandent davantage d'énergie, donc utilisés par des plus jeunes venant des campagnes.
Ce qui frappe est la dégradation généralisée du réseau routier, qui compromet à la fois l'économie et le tourisme; certains temps de trajets sont doublés, et les véhicules se détériorent aussi à cause de cet état des routes (pneus, suspension, boîtes de vitesse...).
2- sur notre mission :
-AROVA (Aromathérapeutes du Vakinankaratra) a fait une pause cette année sur les formations des agents de santé encadrées par Convention avec le Ministère de la santé (formations que je réalisais jusqu'à maintenant, en attente d’un ou une remplaçant-e), afin de se concentrer sur la construction d'un laboratoire de préparation des mélanges d'huiles essentielles grâce à une subvention de la Fondation Mérieux.
Cette construction est en cours actuellement et devrait être opérationnelle cette année afin d’obtenir les AMM (Autorisations de Mises sur le Marché) déposés il y a quelques années au Ministère de la santé. Ces AMM correspondant aux mélanges d'huiles essentielles déjà diffusés aux agents de santé préalablement formés à leurs usages. Les usages de ces préparations ont été décrits dans le livre rédigé au nom des médecins ayant participé aux études observationnelles[1].
-Réunion AMC-Mad (Association des Médecins Communautaires de Madagascar)-AROVA ; Une réunion a eu lieu à Tana dès le 6 février avec le président d'AMC-Mad dr Jocelyn accompagné de Dr Diamondra de Tsiroamandidy, pour examiner le développement des usages des mélanges d'HE Arova par les médecins et sages-femmes de l'AMC-Mad déjà formés en 2017 et 2022. Il a été proposé d'intensifier les échanges de pratiques en aromathérapie, en utilisant d'abord un compte Whatsapp. Cet échange de pratiques a pour but afin de sécuriser et d'améliorer l'usage des HE dans les maladies courantes, particulièrement dans les cas d'infections , en compléments ou en alternatives des antibiotiques pour contourner les résistances, et agir dans les maladies virales.
L’échange de pratiques a aussi pour but, selon la Convention d’Arova avec le Ministère de la santé, d’identifier les agents de santé qui pourront être qualifiés d’Aromathérapeutes, comme cela s’est fait avec les tradipraticiens reconnus par l’Association Nationale des Tradipraticiens en relation avec le Ministère.
- formations dans les dispensaires et association d'enfants à Antsirabe: après une journée d'initiation aux usages des huiles essentielles (HE) de représentant-e-s d'associations d'enfants et de jeunes (collectif Oscape) réalisée l'an passé, j'ai continué cette année avec une autre association d'une trentaine d'enfants, Les Terreaux de l'espoir, sur 2 demi-journées.
Une autre formation sur 2 demi-journées a eu lieu chez les Soeurs du dispensaire de Miaramasoandro, à la demande de la Soeur responsable du dispensaire et médecin. Le dentiste du dispensaire a participé aussi à cette formation et souhaite utiliser des huiles essentielles pour les soins de bouche.
- collaboration TTPA-L’Homme et l’Environnement avec un séjour à Vohimana pour une réunion avec l’association locale Vohimana Salama et une aide au dispensaire.
Cette association comprend les femmes formées à la fabrication des baumes et de savons au laboratoire de brousse de Vohimana; si bien qu'une poursuite d'activités dans le cadre d'une pharmacie verte a été évoquée, avec séchage des plantes, conditionnement et mode d'emploi. Mais un renouvellement de la Convention signé en ce sens en 2012 avec le Ministère de la santé s’impose pour que l’usage des plantes médicinales et des huiles essentielles puisse se réaliser au dispensaire de façon courante comme « médecine traditionnelle » pour les plantes et comme « médecine complémentaire » pour les huiles essentielles, selon la règlementation malgache .
Des interventions ont eu lieu au dispensaire d'Ambavaniasy avec Vohary, l'infirmière rémunérée par l’H et l’Env. On a pu constater l'efficacité de la mission précédente des SFSF (Sage-femmes sans Frontières) au niveau de la bonne tenue des registres, des rangements, des consignes affichées et du stock de tests Paludisme. Mais il n'y avait pas eu d'initiatives en ce qui concerne l'eau (pas d'eau courante) et l'électricité solaire, points pour lesquels il faudra trouver des financements.
Des consultations au dispensaire par Vohary ont été suivies, particulièrement sur le paludisme très présent en cette saison des pluies, avec un diagnostic facile à contrôler par les tests rapides (fiabilité de 98%). Malheureusement, aucun médicament prévu dans les protocoles de soins conventionnels n'était disponible, et cela au niveau national. D’où l’utilité de s’engager dans l’usage des plantes (artemisia annua par exemple) et des Huiles essentielles.
Les aspects de Prévention continuent à être pris en charge par L’H et Environnement avec Vohary dans les différents villages alentour , sur les questions de contraception avec des groupes de femmes, et avec les écoles en souhaitant impliquer les directeurs et les instituteurs, par exemple sur la question du péril fécal et de la contamination des enfants par les vers, avec l'objectif de construire des WC déplaçables en bois et d'utiliser des plantes médicinales pour lutter contre les vers intestinaux. L'association Vohimana salama pourrait s'impliquer aussi sur ces sujets.
Conclusion: une mission très riche en rencontres, en échanges .... et en espoirs pour le futur.... si nos partenaires malgaches arrivent à former et réaliser les projets qui améliorent le quotidien de chacun-e....
Michel, le 22 mars 2024
[1] Huiles essentielles de Madagascar, usages et résultats cliniques, Michel Pidoux, 2020, 2ème ed.
7 janvier 2024 : Diffusion d'Huiles essentielles dans des EHPAD.
Vos DONS nous ont permis de lancer une nouvelle ETUDE OBSERVATIONNELLE dans 6 EHPAD des Pays de la Loire : Diffusion de l'Huile essentielles de SARO (Cinnamosma fragrans) dans des lieux fréquentés par les résidents afin de vérifier si le nombre de maladies infectieuses respiratoires -grippe, Covid, bronchites, etc..- est moindre que dans un service Témoin (sans diffusion) du même EHPAD sur la période hivernale (janvier-février).
Vos dons ont permis d'acheter l'Huile essentielle de SARO (directement de Madagascar par AROMA-forest), les diffuseurs nécessaires ainsi que des petites balances de précision afin d'évaluer les quantités d'HE dispersées dans l'air ambiant, pour un total d'environ 500€. Nous remercions les membres donateurs de notre association.
Les personnels de santé, déjà sensibilisés par les très bons résultats obtenus avec le SARO en 2020 au début du Covid19 (aucun malade , donc aucun décès alors qu'il y en avait beaucoup à cette période), sont volontaires pour entamer cette étude dès cette semaine. Nous les avons rencontrés pour mettre au point le protocole et répondre à leurs questions. Malgré cette surcharge de travail, leur dynamisme et leur souhait de "faire du bien aux résidents" sont remarquables. Ces opérations sont possibles aussi grâce à l'assentiment des directions de ces EHPAD.
Michel et Anita (Formatrice)
CONFERENCE -DEBAT d'OLIVIER BEHRA de Tam Tam Phytoaroma à ANGERS le 9 novembre 2023
Le 9 Novembre Celapousse organisait dans la salle de spectacle de la Boîte aux Cultures de Bouchemaine une conférence intitulée « Biodiversité préservée, développement assuré ( ?) » avec la participation d’Olivier Behra, une vie consacrée à la biodiversité animale et végétale des pays africains dont Madagascar et le Burkina Faso ainsi que d’Amérique du Sud, notamment le Honduras.
Introduire le début de la soirée par un vibrant « Merci d’être venus si nombreux » n’était vraiment pas de mise tant l’assistance se révélait clairsemée. Déception pour Olivier Behra qui, en dépit d’un emploi du temps surchargé de différentes missions et voyages avait réussi à trouver un petit créneau pour venir en Anjou ? Déception pour les organisateurs ? Oui, sans doute un peu, beaucoup … passionnément. Car très vite, la passion a remis les esprits dans le sens des débats : la préservation de la biodiversité peut-elle avoir un impact sur le développement ?
Force était de définir les choses, on ne dit plus Pays en voie de développement, formule toujours en devenir trop stigmatisante, mais Pays Moins Avancés que l’Organisation des Etats Unis définit par un certain nombre de critères cumulatifs prenant en compte le Produit Intérieur Brut mais également des facteurs humains (comme le niveau scolaire, le taux d’alphabétisation, la mortalité infantile…) et d’autres sociétaux (poids du secteur agricole dans le PIB, par ex). Les PMA, Pays Moins Avancés, sont infiniment vulnérables aux bouleversements tels que le changement climatique alors que les Pays Développés comme les Pays En Développement (les deux autres classifications adoptées par l’ONU) arrivent à mieux s’adapter aux circonstances. La projection d’une diapositive sur l’Indice de Développement Humain dans le monde (chiffres de 2022) mettait en avant le nombre important des pays du Continent africain parmi les PMA, dont Madagascar.
« Difficile, commença Olivier Behra, de critiquer d’entrée de jeu le brûlis, une pratique agricole ancestrale qui consiste à défricher un coin de forêt en y mettant le feu pour gagner quelques ares de cultures d’ignames ou de patates douces. C’est une technique qui a fait ses preuves … les deux premières années les cendres enrichissent effectivement le sol qui produit davantage. Si on laisse ensuite le couvert se régénérer, c’est gagné. Quand je suis arrivé à Madagascar la population de l’île avoisinait les 10 millions d’habitants, chiffre aujourd’hui multiplié par 3. Nourrir ces presque 30 millions de malgaches entraîne une pression de plus en plus forte sur les paysans : le brûlis (on dit tavy en malgache) ne se fait plus tous les 7 ou 10 ans sur la même parcelle, mais tous les 2 ou 3 ans, les terres ne peuvent plus alors se régénérer, les sols ne produisent plus ou en quantité insuffisante, cette perte de fertilité « oblige » à brûler toujours plus de forêt pour nourrir les populations ». Conséquence, la forêt disparaît et emporte avec elle les animaux qui s’en nourrissaient. L’idée d’Olivier Behra, notre globe-trotter aventurier est, à Madagascar comme ailleurs, d’imaginer des activités productrices de revenus pour les populations qui vivent sur place les incitant à ne pas détruire leur environnement. Ainsi, il y a plus de 20 ans, Olivier Behra a créé L’Homme et l’Environnement, une ONG (Organisation non gouvernementale) pour gérer quelques 2000 ha de forêt primaire à Vohimana, près d’Andasibe, une réserve protégée sur la Nationale 1 entre la Capitale et Toamasina (ex-Tamatave), le grand port par où transitent tout le commerce de la Grande Ile. Riche d’une bio-diversité endémique exceptionnelle (une dizaine d’espèces de lémuriens recensés, plus d’une soixantaine de grenouilles et plus de cent plantes médicinales) le site de Vohimana qui avait perdu plus de 50 % de son couvert forestier en 40 ans reverdit. La production d’Huiles Essentielles sur place, la récolte de plantes médicinales, autant de productions ensuite exportés, assurent un revenu équitable aux populations. Outre la rémunération des activités de cueillette et de transformation, l es acheteurs de plantes et d’huiles essentielles –dont des grands parfumeurs- ont participé, répondant ainsi à des règles internationales destinées à éviter la biopiraterie, à la construction d’un dispensaire, d’une salle d’accouchement et fourni des milliers de repas aux écoliers du secteur…
« Mais il faut du temps pour établir la confiance nécessaire à une évolution, résume Olivier Behra », critère auquel adhère Cécile Baudet résumant l’activité de Celapousse auprès des familles de tireurs de pousse à Antsirabe « qui doit se faire dans le plus grand respect des personnes, ajoute-t-elle ». Tout au long de la soirée, les expériences se sont fait écho, dans une grande fluidité et une bienveillance certaine. D’autres exemples apportés par Michel Pidoux ont alimenté le débat sur le développement durable, le commerce équitable et l’économie circulaire comme celui de Jardins du monde très investi au Nord de Madagascar, Arova (collectif de médecins des Hauts Plateaux de Madagascar utilisant les Huiles essentielles ou les plantes médicinales dans leur pratique quotidienne) ou encore Tam-Tam Phytoaroma qui veut étendre l’utilisation des Huiles Essentielles aux soins de santé primaire. Une soirée riche en échanges simples et passionnés.
Le public a particulièrement apprécié la simplicité d’Olivier Behra, pourtant rompu aux négociations avec les grandes organisations internationales et les représentations gouvernementales. Aider les populations, cela doit se faire au plus près de leurs besoins (santé, éducation …) tout en essayant de leur proposer un avenir (participation à l’épargne- production de revenus) que les Pays Moins Avancés ont des difficultés à mettre en avant, tant le quotidien est déjà âpre à vivre.
Seul regret de la soirée, le faible taux de participants. Mauvaise date et timing, communication insuffisante, complexité du thème proposé, difficulté à attirer le public à des soirées de réflexion autant d’explications qui obligent Celapousse à repenser son mode de fonctionnement et ses ambitions. Ces remarques faites, l’Association est infiniment reconnaissante à Olivier Behra de s’être rendu disponible, à Tam-Tam Phytoaroma d’avoir aidé à la préparation de cette soirée.
Merci à tous, à toutes d’avoir pris le temps de nous lire jusqu’au bout. Cécile Baudet
ci d’être venus si nombreux » n’était vraiment pas de mise tant l’assistance se révélait clairsemée. Déception pour Olivier Behra qui, en dépit d’un emploi du temps surchargé de différentes missions et voyages avait réussi à trouver un petit créneau pour venir en Anjou ? Déception pour les organisateurs ? Oui, sans doute un peu, beaucoup … passionnément. Car très vite, la passion a remis les esprits dans le sens des débats : la préservation de la biodiversité peut-elle avoir un impact sur le développement ?
Force était de définir les choses, on ne dit plus Pays en voie de développement, formule toujours en devenir trop stigmatisante, mais Pays Moins Avancés que l’Organisation des Etats Unis définit par un certain nombre de critères cumulatifs prenant en compte le Produit Intérieur Brut mais également des facteurs humains (comme le niveau scolaire, le taux d’alphabétisation, la mortalité infantile…) et d’autres sociétaux (poids du secteur agricole dans le PIB, par ex). Les PMA, Pays Moins Avancés, sont infiniment vulnérables aux bouleversements tels que le changement climatique alors que les Pays Développés comme les Pays En Développement (les deux autres classifications adoptées par l’ONU) arrivent à mieux s’adapter aux circonstances. La projection d’une diapositive sur l’Indice de Développement Humain dans le monde (chiffres de 2022) mettait en avant le nombre important des pays du Continent africain parmi les PMA, dont Madagascar.
« Difficile, commença Olivier Behra, de critiquer d’entrée de jeu le brûlis, une pratique agricole ancestrale qui consiste à défricher un coin de forêt en y mettant le feu pour gagner quelques ares de cultures d’ignames ou de patates douces. C’est une technique qui a fait ses preuves … les deux premières années les cendres enrichissent effectivement le sol qui produit davantage. Si on laisse ensuite le couvert se régénérer, c’est gagné. Quand je suis arrivé à Madagascar la population de l’île avoisinait les 10 millions d’habitants, chiffre aujourd’hui multiplié par 3. Nourrir ces presque 30 millions de malgaches entraîne une pression de plus en plus forte sur les paysans : le brûlis (on dit tavy en malgache) ne se fait plus tous les 7 ou 10 ans sur la même parcelle, mais tous les 2 ou 3 ans, les terres ne peuvent plus alors se régénérer, les sols ne produisent plus ou en quantité insuffisante, cette perte de fertilité « oblige » à brûler toujours plus de forêt pour nourrir les populations ». Conséquence, la forêt disparaît et emporte avec elle les animaux qui s’en nourrissaient. L’idée d’Olivier Behra, notre globe-trotter aventurier est, à Madagascar comme ailleurs, d’imaginer des activités productrices de revenus pour les populations qui vivent sur place les incitant à ne pas détruire leur environnement. Ainsi, il y a plus de 20 ans, Olivier Behra a créé L’Homme et l’Environnement, une ONG (Organisation non gouvernementale) pour gérer quelques 2000 ha de forêt primaire à Vohimana, près d’Andasibe, une réserve protégée sur la Nationale 1 entre la Capitale et Toamasina (ex-Tamatave), le grand port par où transitent tout le commerce de la Grande Ile. Riche d’une bio-diversité endémique exceptionnelle (une dizaine d’espèces de lémuriens recensés, plus d’une soixantaine de grenouilles et plus de cent plantes médicinales) le site de Vohimana qui avait perdu plus de 50 % de son couvert forestier en 40 ans reverdit. La production d’Huiles Essentielles sur place, la récolte de plantes médicinales, autant de productions ensuite exportés, assurent un revenu équitable aux populations. Outre la rémunération des activités de cueillette et de transformation, l es acheteurs de plantes et d’huiles essentielles –dont des grands parfumeurs- ont participé, répondant ainsi à des règles internationales destinées à éviter la biopiraterie, à la construction d’un dispensaire, d’une salle d’accouchement et fourni des milliers de repas aux écoliers du secteur…
« Mais il faut du temps pour établir la confiance nécessaire à une évolution, résume Olivier Behra », critère auquel adhère Cécile Baudet résumant l’activité de Celapousse auprès des familles de tireurs de pousse à Antsirabe « qui doit se faire dans le plus grand respect des personnes, ajoute-t-elle ». Tout au long de la soirée, les expériences se sont fait écho, dans une grande fluidité et une bienveillance certaine. D’autres exemples apportés par Michel Pidoux ont alimenté le débat sur le développement durable, le commerce équitable et l’économie circulaire comme celui de Jardins du monde très investi au Nord de Madagascar, Arova (collectif de médecins des Hauts Plateaux de Madagascar utilisant les Huiles essentielles ou les plantes médicinales dans leur pratique quotidienne) ou encore Tam-Tam Phytoaroma qui veut étendre l’utilisation des Huiles Essentielles aux soins de santé primaire. Une soirée riche en échanges simples et passionnés.
Le public a particulièrement apprécié la simplicité d’Olivier Behra, pourtant rompu aux négociations avec les grandes organisations internationales et les représentations gouvernementales. Aider les populations, cela doit se faire au plus près de leurs besoins (santé, éducation …) tout en essayant de leur proposer un avenir (participation à l’épargne- production de revenus) que les Pays Moins Avancés ont des difficultés à mettre en avant, tant le quotidien est déjà âpre à vivre.
Seul regret de la soirée, le faible taux de participants. Mauvaise date et timing, communication insuffisante, complexité du thème proposé, difficulté à attirer le public à des soirées de réflexion autant d’explications qui obligent Celapousse à repenser son mode de fonctionnement et ses ambitions. Ces remarques faites, l’Association est infiniment reconnaissante à Olivier Behra de s’être rendu disponible, à Tam-Tam Phytoaroma d’avoir aidé à la préparation de cette soirée.
Merci à tous, à toutes d’avoir pris le temps de nous lire jusqu’au bout.
Cécile Baudet
Le 9 Novembre Celapousse organisait dans la salle de spectacle de la Boîte aux Cultures de Bouchemaine une conférence intitulée « Biodiversité préservée, développement assuré ( ?) » avec la participation d’Olivier Behra, une vie consacrée à la biodiversité animale et végétale des pays africains dont Madagascar et le Burkina Faso ainsi que d’Amérique du Sud, notamment le Honduras.
Introduire le début de la soirée par un vibrant « Merci d’être venus si nombreux » n’était vraiment pas de mise tant l’assistance se révélait clairsemée. Déception pour Olivier Behra qui, en dépit d’un emploi du temps surchargé de différentes missions et voyages avait réussi à trouver un petit créneau pour venir en Anjou ? Déception pour les organisateurs ? Oui, sans doute un peu, beaucoup … passionnément. Car très vite, la passion a remis les esprits dans le sens des débats : la préservation de la biodiversité peut-elle avoir un impact sur le développement ?
Force était de définir les choses, on ne dit plus Pays en voie de développement, formule toujours en devenir trop stigmatisante, mais Pays Moins Avancés que l’Organisation des Etats Unis définit par un certain nombre de critères cumulatifs prenant en compte le Produit Intérieur Brut mais également des facteurs humains (comme le niveau scolaire, le taux d’alphabétisation, la mortalité infantile…) et d’autres sociétaux (poids du secteur agricole dans le PIB, par ex). Les PMA, Pays Moins Avancés, sont infiniment vulnérables aux bouleversements tels que le changement climatique alors que les Pays Développés comme les Pays En Développement (les deux autres classifications adoptées par l’ONU) arrivent à mieux s’adapter aux circonstances. La projection d’une diapositive sur l’Indice de Développement Humain dans le monde (chiffres de 2022) mettait en avant le nombre important des pays du Continent africain parmi les PMA, dont Madagascar.
« Difficile, commença Olivier Behra, de critiquer d’entrée de jeu le brûlis, une pratique agricole ancestrale qui consiste à défricher un coin de forêt en y mettant le feu pour gagner quelques ares de cultures d’ignames ou de patates douces. C’est une technique qui a fait ses preuves … les deux premières années les cendres enrichissent effectivement le sol qui produit davantage. Si on laisse ensuite le couvert se régénérer, c’est gagné. Quand je suis arrivé à Madagascar la population de l’île avoisinait les 10 millions d’habitants, chiffre aujourd’hui multiplié par 3. Nourrir ces presque 30 millions de malgaches entraîne une pression de plus en plus forte sur les paysans : le brûlis (on dit tavy en malgache) ne se fait plus tous les 7 ou 10 ans sur la même parcelle, mais tous les 2 ou 3 ans, les terres ne peuvent plus alors se régénérer, les sols ne produisent plus ou en quantité insuffisante, cette perte de fertilité « oblige » à brûler toujours plus de forêt pour nourrir les populations ». Conséquence, la forêt disparaît et emporte avec elle les animaux qui s’en nourrissaient. L’idée d’Olivier Behra, notre globe-trotter aventurier est, à Madagascar comme ailleurs, d’imaginer des activités productrices de revenus pour les populations qui vivent sur place les incitant à ne pas détruire leur environnement. Ainsi, il y a plus de 20 ans, Olivier Behra a créé L’Homme et l’Environnement, une ONG (Organisation non gouvernementale) pour gérer quelques 2000 ha de forêt primaire à Vohimana, près d’Andasibe, une réserve protégée sur la Nationale 1 entre la Capitale et Toamasina (ex-Tamatave), le grand port par où transitent tout le commerce de la Grande Ile. Riche d’une bio-diversité endémique exceptionnelle (une dizaine d’espèces de lémuriens recensés, plus d’une soixantaine de grenouilles et plus de cent plantes médicinales) le site de Vohimana qui avait perdu plus de 50 % de son couvert forestier en 40 ans reverdit. La production d’Huiles Essentielles sur place, la récolte de plantes médicinales, autant de productions ensuite exportés, assurent un revenu équitable aux populations. Outre la rémunération des activités de cueillette et de transformation, l es acheteurs de plantes et d’huiles essentielles –dont des grands parfumeurs- ont participé, répondant ainsi à des règles internationales destinées à éviter la biopiraterie, à la construction d’un dispensaire, d’une salle d’accouchement et fourni des milliers de repas aux écoliers du secteur…
« Mais il faut du temps pour établir la confiance nécessaire à une évolution, résume Olivier Behra », critère auquel adhère Cécile Baudet résumant l’activité de Celapousse auprès des familles de tireurs de pousse à Antsirabe « qui doit se faire dans le plus grand respect des personnes, ajoute-t-elle ». Tout au long de la soirée, les expériences se sont fait écho, dans une grande fluidité et une bienveillance certaine. D’autres exemples apportés par Michel Pidoux ont alimenté le débat sur le développement durable, le commerce équitable et l’économie circulaire comme celui de Jardins du monde très investi au Nord de Madagascar, Arova (collectif de médecins des Hauts Plateaux de Madagascar utilisant les Huiles essentielles ou les plantes médicinales dans leur pratique quotidienne) ou encore Tam-Tam Phytoaroma qui veut étendre l’utilisation des Huiles Essentielles aux soins de santé primaire. Une soirée riche en échanges simples et passionnés.
Le public a particulièrement apprécié la simplicité d’Olivier Behra, pourtant rompu aux négociations avec les grandes organisations internationales et les représentations gouvernementales. Aider les populations, cela doit se faire au plus près de leurs besoins (santé, éducation …) tout en essayant de leur proposer un avenir (participation à l’épargne- production de revenus) que les Pays Moins Avancés ont des difficultés à mettre en avant, tant le quotidien est déjà âpre à vivre.
Seul regret de la soirée, le faible taux de participants. Mauvaise date et timing, communication insuffisante, complexité du thème proposé, difficulté à attirer le public à des soirées de réflexion autant d’explications qui obligent Celapousse à repenser son mode de fonctionnement et ses ambitions. Ces remarques faites, l’Association est infiniment reconnaissante à Olivier Behra de s’être rendu disponible, à Tam-Tam Phytoaroma d’avoir aidé à la préparation de cette soirée.
Merci à tous, à toutes d’avoir pris le temps de nous lire jusqu’au bout.
Cécile Baudet
Le 9 Novembre Celapousse organisait dans la salle de spectacle de la Boîte aux Cultures de Bouchemaine une conférence intitulée « Biodiversité préservée, développement assuré ( ?) » avec la participation d’Olivier Behra, une vie consacrée à la biodiversité animale et végétale des pays africains dont Madagascar et le Burkina Faso ainsi que d’Amérique du Sud, notamment le Honduras.
Introduire le début de la soirée par un vibrant « Merci d’être venus si nombreux » n’était vraiment pas de mise tant l’assistance se révélait clairsemée. Déception pour Olivier Behra qui, en dépit d’un emploi du temps surchargé de différentes missions et voyages avait réussi à trouver un petit créneau pour venir en Anjou ? Déception pour les organisateurs ? Oui, sans doute un peu, beaucoup … passionnément. Car très vite, la passion a remis les esprits dans le sens des débats : la préservation de la biodiversité peut-elle avoir un impact sur le développement ?
Force était de définir les choses, on ne dit plus Pays en voie de développement, formule toujours en devenir trop stigmatisante, mais Pays Moins Avancés que l’Organisation des Etats Unis définit par un certain nombre de critères cumulatifs prenant en compte le Produit Intérieur Brut mais également des facteurs humains (comme le niveau scolaire, le taux d’alphabétisation, la mortalité infantile…) et d’autres sociétaux (poids du secteur agricole dans le PIB, par ex). Les PMA, Pays Moins Avancés, sont infiniment vulnérables aux bouleversements tels que le changement climatique alors que les Pays Développés comme les Pays En Développement (les deux autres classifications adoptées par l’ONU) arrivent à mieux s’adapter aux circonstances. La projection d’une diapositive sur l’Indice de Développement Humain dans le monde (chiffres de 2022) mettait en avant le nombre important des pays du Continent africain parmi les PMA, dont Madagascar.
« Difficile, commença Olivier Behra, de critiquer d’entrée de jeu le brûlis, une pratique agricole ancestrale qui consiste à défricher un coin de forêt en y mettant le feu pour gagner quelques ares de cultures d’ignames ou de patates douces. C’est une technique qui a fait ses preuves … les deux premières années les cendres enrichissent effectivement le sol qui produit davantage. Si on laisse ensuite le couvert se régénérer, c’est gagné. Quand je suis arrivé à Madagascar la population de l’île avoisinait les 10 millions d’habitants, chiffre aujourd’hui multiplié par 3. Nourrir ces presque 30 millions de malgaches entraîne une pression de plus en plus forte sur les paysans : le brûlis (on dit tavy en malgache) ne se fait plus tous les 7 ou 10 ans sur la même parcelle, mais tous les 2 ou 3 ans, les terres ne peuvent plus alors se régénérer, les sols ne produisent plus ou en quantité insuffisante, cette perte de fertilité « oblige » à brûler toujours plus de forêt pour nourrir les populations ». Conséquence, la forêt disparaît et emporte avec elle les animaux qui s’en nourrissaient. L’idée d’Olivier Behra, notre globe-trotter aventurier est, à Madagascar comme ailleurs, d’imaginer des activités productrices de revenus pour les populations qui vivent sur place les incitant à ne pas détruire leur environnement. Ainsi, il y a plus de 20 ans, Olivier Behra a créé L’Homme et l’Environnement, une ONG (Organisation non gouvernementale) pour gérer quelques 2000 ha de forêt primaire à Vohimana, près d’Andasibe, une réserve protégée sur la Nationale 1 entre la Capitale et Toamasina (ex-Tamatave), le grand port par où transitent tout le commerce de la Grande Ile. Riche d’une bio-diversité endémique exceptionnelle (une dizaine d’espèces de lémuriens recensés, plus d’une soixantaine de grenouilles et plus de cent plantes médicinales) le site de Vohimana qui avait perdu plus de 50 % de son couvert forestier en 40 ans reverdit. La production d’Huiles Essentielles sur place, la récolte de plantes médicinales, autant de productions ensuite exportés, assurent un revenu équitable aux populations. Outre la rémunération des activités de cueillette et de transformation, l es acheteurs de plantes et d’huiles essentielles –dont des grands parfumeurs- ont participé, répondant ainsi à des règles internationales destinées à éviter la biopiraterie, à la construction d’un dispensaire, d’une salle d’accouchement et fourni des milliers de repas aux écoliers du secteur…
« Mais il faut du temps pour établir la confiance nécessaire à une évolution, résume Olivier Behra », critère auquel adhère Cécile Baudet résumant l’activité de Celapousse auprès des familles de tireurs de pousse à Antsirabe « qui doit se faire dans le plus grand respect des personnes, ajoute-t-elle ». Tout au long de la soirée, les expériences se sont fait écho, dans une grande fluidité et une bienveillance certaine. D’autres exemples apportés par Michel Pidoux ont alimenté le débat sur le développement durable, le commerce équitable et l’économie circulaire comme celui de Jardins du monde très investi au Nord de Madagascar, Arova (collectif de médecins des Hauts Plateaux de Madagascar utilisant les Huiles essentielles ou les plantes médicinales dans leur pratique quotidienne) ou encore Tam-Tam Phytoaroma qui veut étendre l’utilisation des Huiles Essentielles aux soins de santé primaire. Une soirée riche en échanges simples et passionnés.
Le public a particulièrement apprécié la simplicité d’Olivier Behra, pourtant rompu aux négociations avec les grandes organisations internationales et les représentations gouvernementales. Aider les populations, cela doit se faire au plus près de leurs besoins (santé, éducation …) tout en essayant de leur proposer un avenir (participation à l’épargne- production de revenus) que les Pays Moins Avancés ont des difficultés à mettre en avant, tant le quotidien est déjà âpre à vivre.
Seul regret de la soirée, le faible taux de participants. Mauvaise date et timing, communication insuffisante, complexité du thème proposé, difficulté à attirer le public à des soirées de réflexion autant d’explications qui obligent Celapousse à repenser son mode de fonctionnement et ses ambitions. Ces remarques faites, l’Association est infiniment reconnaissante à Olivier Behra de s’être rendu disponible, à Tam-Tam Phytoaroma d’avoir aidé à la préparation de cette soirée.
Merci à tous, à toutes d’avoir pris le temps de nous lire jusqu’au bout.
Cécile Baudet
Le 9 Novembre Celapousse organisait dans la salle de spectacle de la Boîte aux Cultures de Bouchemaine une conférence intitulée « Biodiversité préservée, développement assuré ( ?) » avec la participation d’Olivier Behra, une vie consacrée à la biodiversité animale et végétale des pays africains dont Madagascar et le Burkina Faso ainsi que d’Amérique du Sud, notamment le Honduras.
Introduire le début de la soirée par un vibrant « Merci d’être venus si nombreux » n’était vraiment pas de mise tant l’assistance se révélait clairsemée. Déception pour Olivier Behra qui, en dépit d’un emploi du temps surchargé de différentes missions et voyages avait réussi à trouver un petit créneau pour venir en Anjou ? Déception pour les organisateurs ? Oui, sans doute un peu, beaucoup … passionnément. Car très vite, la passion a remis les esprits dans le sens des débats : la préservation de la biodiversité peut-elle avoir un impact sur le développement ?
Force était de définir les choses, on ne dit plus Pays en voie de développement, formule toujours en devenir trop stigmatisante, mais Pays Moins Avancés que l’Organisation des Etats Unis définit par un certain nombre de critères cumulatifs prenant en compte le Produit Intérieur Brut mais également des facteurs humains (comme le niveau scolaire, le taux d’alphabétisation, la mortalité infantile…) et d’autres sociétaux (poids du secteur agricole dans le PIB, par ex). Les PMA, Pays Moins Avancés, sont infiniment vulnérables aux bouleversements tels que le changement climatique alors que les Pays Développés comme les Pays En Développement (les deux autres classifications adoptées par l’ONU) arrivent à mieux s’adapter aux circonstances. La projection d’une diapositive sur l’Indice de Développement Humain dans le monde (chiffres de 2022) mettait en avant le nombre important des pays du Continent africain parmi les PMA, dont Madagascar.
« Difficile, commença Olivier Behra, de critiquer d’entrée de jeu le brûlis, une pratique agricole ancestrale qui consiste à défricher un coin de forêt en y mettant le feu pour gagner quelques ares de cultures d’ignames ou de patates douces. C’est une technique qui a fait ses preuves … les deux premières années les cendres enrichissent effectivement le sol qui produit davantage. Si on laisse ensuite le couvert se régénérer, c’est gagné. Quand je suis arrivé à Madagascar la population de l’île avoisinait les 10 millions d’habitants, chiffre aujourd’hui multiplié par 3. Nourrir ces presque 30 millions de malgaches entraîne une pression de plus en plus forte sur les paysans : le brûlis (on dit tavy en malgache) ne se fait plus tous les 7 ou 10 ans sur la même parcelle, mais tous les 2 ou 3 ans, les terres ne peuvent plus alors se régénérer, les sols ne produisent plus ou en quantité insuffisante, cette perte de fertilité « oblige » à brûler toujours plus de forêt pour nourrir les populations ». Conséquence, la forêt disparaît et emporte avec elle les animaux qui s’en nourrissaient. L’idée d’Olivier Behra, notre globe-trotter aventurier est, à Madagascar comme ailleurs, d’imaginer des activités productrices de revenus pour les populations qui vivent sur place les incitant à ne pas détruire leur environnement. Ainsi, il y a plus de 20 ans, Olivier Behra a créé L’Homme et l’Environnement, une ONG (Organisation non gouvernementale) pour gérer quelques 2000 ha de forêt primaire à Vohimana, près d’Andasibe, une réserve protégée sur la Nationale 1 entre la Capitale et Toamasina (ex-Tamatave), le grand port par où transitent tout le commerce de la Grande Ile. Riche d’une bio-diversité endémique exceptionnelle (une dizaine d’espèces de lémuriens recensés, plus d’une soixantaine de grenouilles et plus de cent plantes médicinales) le site de Vohimana qui avait perdu plus de 50 % de son couvert forestier en 40 ans reverdit. La production d’Huiles Essentielles sur place, la récolte de plantes médicinales, autant de productions ensuite exportés, assurent un revenu équitable aux populations. Outre la rémunération des activités de cueillette et de transformation, l es acheteurs de plantes et d’huiles essentielles –dont des grands parfumeurs- ont participé, répondant ainsi à des règles internationales destinées à éviter la biopiraterie, à la construction d’un dispensaire, d’une salle d’accouchement et fourni des milliers de repas aux écoliers du secteur…
« Mais il faut du temps pour établir la confiance nécessaire à une évolution, résume Olivier Behra », critère auquel adhère Cécile Baudet résumant l’activité de Celapousse auprès des familles de tireurs de pousse à Antsirabe « qui doit se faire dans le plus grand respect des personnes, ajoute-t-elle ». Tout au long de la soirée, les expériences se sont fait écho, dans une grande fluidité et une bienveillance certaine. D’autres exemples apportés par Michel Pidoux ont alimenté le débat sur le développement durable, le commerce équitable et l’économie circulaire comme celui de Jardins du monde très investi au Nord de Madagascar, Arova (collectif de médecins des Hauts Plateaux de Madagascar utilisant les Huiles essentielles ou les plantes médicinales dans leur pratique quotidienne) ou encore Tam-Tam Phytoaroma qui veut étendre l’utilisation des Huiles Essentielles aux soins de santé primaire. Une soirée riche en échanges simples et passionnés.
Le public a particulièrement apprécié la simplicité d’Olivier Behra, pourtant rompu aux négociations avec les grandes organisations internationales et les représentations gouvernementales. Aider les populations, cela doit se faire au plus près de leurs besoins (santé, éducation …) tout en essayant de leur proposer un avenir (participation à l’épargne- production de revenus) que les Pays Moins Avancés ont des difficultés à mettre en avant, tant le quotidien est déjà âpre à vivre.
Seul regret de la soirée, le faible taux de participants. Mauvaise date et timing, communication insuffisante, complexité du thème proposé, difficulté à attirer le public à des soirées de réflexion autant d’explications qui obligent Celapousse à repenser son mode de fonctionnement et ses ambitions. Ces remarques faites, l’Association est infiniment reconnaissante à Olivier Behra de s’être rendu disponible, à Tam-Tam Phytoaroma d’avoir aidé à la préparation de cette soirée.
Merci à tous, à toutes d’avoir pris le temps de nous lire jusqu’au bout.
Cécile Baudet
Le 9 Novembre Celapousse organisait dans la salle de spectacle de la Boîte aux Cultures de Bouchemaine une conférence intitulée « Biodiversité préservée, développement assuré ( ?) » avec la participation d’Olivier Behra, une vie consacrée à la biodiversité animale et végétale des pays africains dont Madagascar et le Burkina Faso ainsi que d’Amérique du Sud, notamment le Honduras.
Introduire le début de la soirée par un vibrant « Merci d’être venus si nombreux » n’était vraiment pas de mise tant l’assistance se révélait clairsemée. Déception pour Olivier Behra qui, en dépit d’un emploi du temps surchargé de différentes missions et voyages avait réussi à trouver un petit créneau pour venir en Anjou ? Déception pour les organisateurs ? Oui, sans doute un peu, beaucoup … passionnément. Car très vite, la passion a remis les esprits dans le sens des débats : la préservation de la biodiversité peut-elle avoir un impact sur le développement ?
Force était de définir les choses, on ne dit plus Pays en voie de développement, formule toujours en devenir trop stigmatisante, mais Pays Moins Avancés que l’Organisation des Etats Unis définit par un certain nombre de critères cumulatifs prenant en compte le Produit Intérieur Brut mais également des facteurs humains (comme le niveau scolaire, le taux d’alphabétisation, la mortalité infantile…) et d’autres sociétaux (poids du secteur agricole dans le PIB, par ex). Les PMA, Pays Moins Avancés, sont infiniment vulnérables aux bouleversements tels que le changement climatique alors que les Pays Développés comme les Pays En Développement (les deux autres classifications adoptées par l’ONU) arrivent à mieux s’adapter aux circonstances. La projection d’une diapositive sur l’Indice de Développement Humain dans le monde (chiffres de 2022) mettait en avant le nombre important des pays du Continent africain parmi les PMA, dont Madagascar.
« Difficile, commença Olivier Behra, de critiquer d’entrée de jeu le brûlis, une pratique agricole ancestrale qui consiste à défricher un coin de forêt en y mettant le feu pour gagner quelques ares de cultures d’ignames ou de patates douces. C’est une technique qui a fait ses preuves … les deux premières années les cendres enrichissent effectivement le sol qui produit davantage. Si on laisse ensuite le couvert se régénérer, c’est gagné. Quand je suis arrivé à Madagascar la population de l’île avoisinait les 10 millions d’habitants, chiffre aujourd’hui multiplié par 3. Nourrir ces presque 30 millions de malgaches entraîne une pression de plus en plus forte sur les paysans : le brûlis (on dit tavy en malgache) ne se fait plus tous les 7 ou 10 ans sur la même parcelle, mais tous les 2 ou 3 ans, les terres ne peuvent plus alors se régénérer, les sols ne produisent plus ou en quantité insuffisante, cette perte de fertilité « oblige » à brûler toujours plus de forêt pour nourrir les populations ». Conséquence, la forêt disparaît et emporte avec elle les animaux qui s’en nourrissaient. L’idée d’Olivier Behra, notre globe-trotter aventurier est, à Madagascar comme ailleurs, d’imaginer des activités productrices de revenus pour les populations qui vivent sur place les incitant à ne pas détruire leur environnement. Ainsi, il y a plus de 20 ans, Olivier Behra a créé L’Homme et l’Environnement, une ONG (Organisation non gouvernementale) pour gérer quelques 2000 ha de forêt primaire à Vohimana, près d’Andasibe, une réserve protégée sur la Nationale 1 entre la Capitale et Toamasina (ex-Tamatave), le grand port par où transitent tout le commerce de la Grande Ile. Riche d’une bio-diversité endémique exceptionnelle (une dizaine d’espèces de lémuriens recensés, plus d’une soixantaine de grenouilles et plus de cent plantes médicinales) le site de Vohimana qui avait perdu plus de 50 % de son couvert forestier en 40 ans reverdit. La production d’Huiles Essentielles sur place, la récolte de plantes médicinales, autant de productions ensuite exportés, assurent un revenu équitable aux populations. Outre la rémunération des activités de cueillette et de transformation, l es acheteurs de plantes et d’huiles essentielles –dont des grands parfumeurs- ont participé, répondant ainsi à des règles internationales destinées à éviter la biopiraterie, à la construction d’un dispensaire, d’une salle d’accouchement et fourni des milliers de repas aux écoliers du secteur…
« Mais il faut du temps pour établir la confiance nécessaire à une évolution, résume Olivier Behra », critère auquel adhère Cécile Baudet résumant l’activité de Celapousse auprès des familles de tireurs de pousse à Antsirabe « qui doit se faire dans le plus grand respect des personnes, ajoute-t-elle ». Tout au long de la soirée, les expériences se sont fait écho, dans une grande fluidité et une bienveillance certaine. D’autres exemples apportés par Michel Pidoux ont alimenté le débat sur le développement durable, le commerce équitable et l’économie circulaire comme celui de Jardins du monde très investi au Nord de Madagascar, Arova (collectif de médecins des Hauts Plateaux de Madagascar utilisant les Huiles essentielles ou les plantes médicinales dans leur pratique quotidienne) ou encore Tam-Tam Phytoaroma qui veut étendre l’utilisation des Huiles Essentielles aux soins de santé primaire. Une soirée riche en échanges simples et passionnés.
Le public a particulièrement apprécié la simplicité d’Olivier Behra, pourtant rompu aux négociations avec les grandes organisations internationales et les représentations gouvernementales. Aider les populations, cela doit se faire au plus près de leurs besoins (santé, éducation …) tout en essayant de leur proposer un avenir (participation à l’épargne- production de revenus) que les Pays Moins Avancés ont des difficultés à mettre en avant, tant le quotidien est déjà âpre à vivre.
Seul regret de la soirée, le faible taux de participants. Mauvaise date et timing, communication insuffisante, complexité du thème proposé, difficulté à attirer le public à des soirées de réflexion autant d’explications qui obligent Celapousse à repenser son mode de fonctionnement et ses ambitions. Ces remarques faites, l’Association est infiniment reconnaissante à Olivier Behra de s’être rendu disponible, à Tam-Tam Phytoaroma d’avoir aidé à la préparation de cette soirée.
Merci à tous, à toutes d’avoir pris le temps de nous lire jusqu’au bout.
Cécile Baudet
L'association Celapousse aide des tireurs de pousse-pousse d'Antsirabe (Madagascar) à l'épargne, à l'hygiène (douches gratuites), à la santé de leur famille, aux fournitures scolaires.
Michel Pidoux était présent à ce colloque du 30 septembre pour
présenter un diaporama sur l'éducation à la santé par l'aromathérapie
basée sur les recommandations éthiques de l'OMS , dont l'accès universel
aux soins, la diminution des dépenses de santé par la phyto et aromathérapie et l'autonomie des patients.
CONFERENCE-DEBAT TTPA-L'Homme et l'Environnement
le 9 novembre 2023 à Angers -Bouchemaine
avec Oliver Behra: Présentation de ses travaux sur la préservation des ressources naturelles en relation avec le développement social, économique
et écologique, à Madagascar notamment.
Pour être tenu-e au courant par mail des nouvelles de votre association TTPA,
n'oubliez pas de renouveler chaque année votre adhésion, dès le passage à la nouvelle année comptable, c'est à dire après l'Assemblée générale annuelle en septembre (valable jusqu'au 31 août de l'année suivante).
Vous pouvez payer en ligne en cliquant sur ce lien :
https://www.tamtamphytoaroma.com/collect/description/345758-o-4eme-annee-de-tamtamphytoaroma
ou en effectuant un virement sur le compte bancaire de TTPA (fichier joint)
ou en envoyant un chèque au trésorier : Michel Pidoux, Lieu-dit La Nalais 49370 St Clément de la Place
RAPPORT de MISSION de Michel Pidoux à Madagascar janvier à mars 2023 .
JUILLET- SEPTEMBRE 2023 : les FORMATIONS aux usages des Huiles essentielles reprennent !
- à MADAGASCAR : sur invitation de Conseil régional de l'Ordre des Médecins de Mahajanga, Didier Ramiandrasoa fera une conférence à l'Alliance française:
LA PHYTO AROMA UNE MEDECINE QUANTIQUE
De l’aromathérapie scientifique à l’aromathérapie clinique
LA PHYTO AROMA UNE MEDECINE QUANTIQUE
De l’aromathérapie scientifique à l’aromathérapie clinique
Un programme de formation sera ensuite proposé, ainsi que la dédicace de son livre : « Parcours d’un aromatologue malgache ».
-en FRANCE : 2 formations-ateliers de 2 jours en petits groupes (maximum 8 personnes) sont prévues par Michel Pidoux : en Loire atlantique (Crossac) les 2 et 3 septembre et à Angers les 15 et 16 septembre.
Renseignements : m.pidoux49@orange.fr
Ceci est un texte par défaut, vous pouvez en changer la taille, la couleur et bien sûr le contenu.
Conseil design : une belle page est une page simple. Evitez d'ajouter trop de couleur et de jouer avec les tailles de police.
ASSEMBLEE GENERALE DE TAM TAM PHYTOAROMA le MARDI 12 SEPTEMBRE 2023 à partir de 11h30. Cette AG sera retransmise en direct depuis Paris et vous pourrez échanger avec les membres du Bureau.
- Avez vous bien renouvelé votre adhésion (entre sept2022 et le 31 août 2023) afin de voter les rapports moraux et financiers ?
COMPTE-RENDU de l'AG du 12 septembre à Paris et en visio-conférence:
-rapport moral du président Patrick
-rapport financier du trésorier Michel
-votes et acceptation des rapports et proposition de soutien à Vohimana
FORMATIONS aux USAGES des Huiles essentielles de septembre
avec des ateliers : tests olfactifs de préférence,
préparation de mélanges prêts à l'emploi : Peau, Respiration, anti-douleur; fabrication d'une crème;
Etude de cas pour chercher les HE les plus efficaces
COLLOQUE sur la place des Médecines alternatives à Quimperlé le 30 septembre 2023
L'EREB (Espace de Réflexion Ethique de Bretagne ) organise ce colloque pour questionner les relations entre la médecine conventionnelle et les Médecines complémentaires ou alternatives qui sont de plus en plus répandues.
Tam Tam sera représentée par Michel Pidoux qui présentera un diaporama sur l'éducation à la santé par les formations sur les plantes médicinales et les huiles essentielles. Ce diaporama sera disponible bientôt sur ce site.